Comme une armure

Je suis passée à la pharmacie recommandée par Hope : j’en suis ressortie avec un immense sac rose rempli à ras bord. J’ai vérifié les boites pour le principe une fois arrivée à la maison, mais je n’avais pas trop de doutes. La pharmacienne connaissait tous les produits, les doses, les besoins ou non d’ajouter des aiguilles et des seringues. Ca change de ma petite pharmacie de quartier ; c’est bien plus rassurant et agréable.

Quelques jours plus tard, mes règles sont arrivées ; comme l’impression que c’est le signal que j’attendais pour tourner la page sur mes idées noires. J’ai laissé dernière moi les interrogations, les doutes, les Et si, la peur paralysante. J’ai ré-enfilé mon armure PMA, celle qui m’empêche de réfléchir, celle qui me protège de moi-même, de tout ce que mon cerveau pourrait produire de néfaste, d’angoissant ou de paniquant.

Dans une quinzaine de jours, j’ajouterai les comprimés de Provames aux vitamines. D’ici-là il me faudra faire une énième prise de sang, rencontrer l’anesthésiste et remplir une tonne de paperasses. Puis viendront les règles, à nouveau, et avec elles le lancement de la stimulation.

Respirer – Oublier – Vivre !
Ca va le faire tant que mon cerveau reste sur of.