Quand les follicules font de la résistance

FIV 3
Huitième jour de stimulation et les larmes ont fait leur apparition. Déjà. D’habitude, les choses ne se gâtent pas si tôt. Mais la PMA est comme ça : incertaine, fourbe et innovante. Rien ne se passe jamais comme prévu. Ça aurait dû être ça, le nom de mon blog en fait…

Huitième jour de stimulation et ce qu’a vu Hope à l’écran ne lui a pas beaucoup plu. A moi non plus, d’ailleurs. C’est l’anarchie coté follicules et ils étaient ce matin un peu de toutes les tailles. A croire qu’ils n’ont rien compris au nouveau traitement ces cons-là. Ils n’ont pas intégré qu’en FIV, la règle est de pousser tous ensemble au même rythme pour être tous d’équerre le jour de la ponction.
Alors Hope, avec son franc parlé habituel, a évoqué toutes les possibilités : on ponctionne bientôt et on ne récupère que les plus gros, on ponctionne bien tard et on vise les plus petits, on abandonne la ponction et on transforme l’essais en IAC.
Six mois d’attente pour ça. Six mois de pause pour vivre une tentative qui n’en sera peut-être pas une. J’ai senti la grosse boule d’angoisse s’installer bien haut dans ma gorge. Et j’ai attendu d’avoir rejoint le trottoir pour me mettre à pleurer.

L’appel de la secrétaire en fin d’après-midi n’a pas levé le voile de l’incertitude : on continue aux mêmes doses, on ne change rien et on re-contrôle dans deux jours.
FIV ou IAC ? Je n’en sais rien. Et je ne sais même plus ce que je préférerais. Une FIV mal barrée ou une IAC saupoudrée d’adénomyose qui a sans doute aussi peu de chance de réussite que les cinq déjà pratiquées ?!
Entre deux tentatives sabordées d’avance, mon cœur balance ce soir. Il entend surtout la petite voix qui murmure avec entêtement A un moment donné, il faudra peut-être aussi arrêter de s’acharner.